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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 09:42

L’écologie, c’est la préservation des milieux naturels or, depuis les accords de Kyoto en 1996 c’est la réduction des émissions de CO2 qui a surtout été privilégiée par nos gouvernants car ils voient en elle le modèle économique de demain. Leur raisonnement est simple, devant la concurrence de pays en voie de développement deux tentations existent ; la première, c’est le repli sur soi et le protectionnisme qui véhicule trop de proximité avec le nationalisme pour être facilement accepté, la seconde c’est l’écologie ou devrais je dire l’ »écologisme » tant cette pensée s’érige en doctrine, mais cette doctrine est elle protectrice de notre environnement ou de notre économie et de nos savoir faire ? Pour le savoir examinons ensemble quelques mesures récentes.

Tout d’abord en matière automobile, la taxe carbone qui pénalise les voitures les plus polluantes à vu le marché se réorienter vers les petits modèles or, ces derniers sont pour la plupart fabriqués hors de France, dans la communauté européenne et au-delà ce qui concurrence  notre production nationale jusqu’ici réservée aux modèles haut de gamme. C’est donc un effet contraire des accords de Kyoto mais les  constructeurs ont trouvé une parade qui consiste à installer de petits moteurs sur de grosses berlines afin de ne pas être pénalisés et de pouvoir ainsi continuer à produire en France. Cette adaptation n’est pas forcement apparente et à la limite la publicité faite pour ces modèles haut de gamme peu polluants est trompeuse .

Secondement en matière énergétique le nombre de projets et d’entreprises qui se sont lancées dans ce créneau est impressionnant. Il y a d’abord l’énergie éolienne imposée par l’Europe à EDF dans le cadre des accords 20/20/20. L’existence d’une taxe professionnelle assise sur cette activité a fait se précipiter les communes sur ce créneau. Aujourd’hui, alors qu’il est question de supprimer la taxe les communes se posent la question de continuer à s’équiper et même de conserver les éoliennes existantes qui défigurent le paysage. Devant la menace de ne plus avoir d’autorisation d’installation alors même que les subventions EDF ne sont pas menacées les entreprises de l’éolien prennent en ce moment le virage du solaire et cette reconversion verra augmenter les offres dans ce domaine. Il aurait été plus sage que les éoliennes génèrent des recettes pour le département ce qui aurait évité bien des abus et aujourd’hui bien des atermoiements. Le solaire pour sa part nécessite un investissement lourd qui était jusqu’à présent subventionné par la région qui a réduit ses participations. Il bénéficiait aussi d’un contrat de rachat par EDF et d’une déductibilité fiscale intéressante qui risquent d’être revus à la baisse ce qui entrainera son déclin. Les autres énergies sont encore en cours de développement, telle la géothermie et la biomasse.

Quand aux  biocarburants, que se soit l’éthanol ou les huiles ajoutées au diesel ils restent du monopole d’état qui en contrôle la production, effectue les mélanges et perçoit dessus la TIPP et le prix à la pompe n’est pas modifié.

Enfin en matière d’habitat on ne compte plus les innovations et les dénominations écologiques. Le must parait être aujourd’hui la maison passive, qui ne consomme pas d’énergie. Dans ce créneau de pensée de nombreuses entreprises de matériaux et de construction se sont crées mais il est difficile de différencier ce qui est du domaine de l’innovation de ce qui est  du charlatanisme. Quelques expériences se sont réalisées mais leur nombre est encore limité pour pouvoir être jugé.

Tels sont les grands domaines de régulation de la production de gaz à effet de serre qui ont abouti à la mise en place d’une taxe carbone qui n’est rien moins qu’un nouvel impôt. Je renvoie ceux qui seraient intéressé par le sujet au livre de Christian Gérondeau CO2 un mythe planétaire

Si on analyse l’ensemble de ces mesures on voit qu’elles tendent toutes à limiter la seule pollution de l’air. N’aurait-t-il pas été plus intéressant pour la planète de réduire plus encore les pollutions déjà existantes, pollution des sols par les herbicides et pesticides en favorisant l’agriculture raisonnée et l’agriculture biologique, pollutions industrielles de toutes sortes peu et mal contrôlées. Le seul effort qui est fait concerne les déchets domestiques qui sont mieux contrôlés mais aussi plus taxés que dans le passé.

Ainsi, dans nos sociétés ouvertes au commerce mondial et à la concurrence une pensée écologique à visée économique a pu se développer grâce aux aides diverses dont elle a bénéficié au détriment d’une écologie curative moins porteuse économiquement. Au final on peut se demander si cette écologie préventive sera assez forte pour survivre sans les aides dont elle fait l’objet ?. Je ne le crois pas. Ancrer la démarche écologique dans nos modes de pensée demandera du temps et, on peut se demander si l’écologie préventive, celle qui a une incidence positive sur nos économies pourra se développer si l’écologie curative est négligée . Je ne le crois pas non plus. 
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