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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 09:44

 La mort tragique d’Aurélie Fouquet a ému toute la  France et mobilisé les médias et les politiques. Au-delà des faits cette agression pose deux problèmes, un problème de fond, celui de la délinquance et un problème de forme concernant l’organisation des services de police.

Les délinquants sont de plus en plus jeunes et de plus en plus violents et les exemples en la matière sont nombreux, qu’il s’agisse de ce couple qui a été cambriolé et dont la femme a été violée, ou encore de cette attaque d’un bar tabac en campagne qui s’est soldé par un mort pour une recette de moins de cent euros. Cette violence gratuite pose certes le problème de sa genèse et de sa prévention mais aussi celui de sa répression car aujourd’hui tout se passe comme si les fauteurs de troubles tenaient deux types de raisonnements, soit ils estiment la police inefficace et qu’ils ne risquent rien en commettant un délit soit ils estiment que la justice est inopérante et qu’il seront condamnés à des peines symboliques si ils sont attrapés. Ce manque de respect des institutions tient au fait que celles-ci manquent de coordination et aussi je le concède de moyens. La sécurité qui est une des missions fondamentales de l’état serait mieux assurée en regroupant sous  une direction unique ces deux entités.

Le problème de l’organisation des polices est lui aussi posé. Il existe en France plusieurs forces de sécurité, la police nationale forte de 125 000 fonctionnaires répartis en 6 directions et dépendant du ministère de l’intérieur, la gendarmerie nationale avec un effectif un peu plus faible dépendant du ministère des armées et la police municipale forte de 20 000 membres dépendant des municipalités. La encore on notera la disparité des commandements, mais aussi la disparité des formations et des missions. Si la police nationale et la gendarmerie ont en gros les mêmes missions à savoir la sécurité routière, la police judiciaire, l’ordre public et la sécurité générale et internationale, la police municipale n’a que deux rôles, appliquer les décrets municipaux et organiser la sécurité routière en ville. Cette distinction est toute théorique car comment apprécier à priori la dangerosité d’une situation. Dans le cas d’Aurélie, si elle avait pressenti le caractère dangereux du contrôle routier que pouvait elle faire ? Appeler la police nationale ou se retirer ?

C’est pourquoi il devrait y avoir, a formation équivalente complémentarité des services. Cette complémentarité s’exercerait sous une direction commune et avec des moyens communs. Les municipalités verseraient à cette structure une contribution financière qui correspondrait à l’activité municipale car ce n’est pas en dotant les municipaux de teasers qu’ils seront moins pris pour cibles.

Ainsi une double réforme parait nécessaire, un regroupement des forces de police assorti d’une formation adéquate ce qui améliorerait son efficacité sans en augmenter les coûts, et dans un avenir plus lointain un regroupement des forces de sécurité et de la justice sous une même direction ministérielle.

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