16 juillet 2012
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Nous avons eu droit, comme toutes les années, à un très beau 14 Juillet dominé par la parade
des armées qui à été ovationnée.
Ce dont personne ne parle, c’est des attaques incessantes et indécentes que subit notre armée
depuis quelques semaines.
La cour des comptes a fait savoir dans son rapport annuel qu’il existe une dérive des dépenses
de fonctionnement. Le ministère de la Défense attendait de la réduction de 23.000 emplois, une économie nette cumulée de 1,1 milliard d'euros sur la période 2009-2011. Sur la période
2008-2015, le ministère s'est engagé à supprimer au total 54.000 emplois sur les 322.000 emplois recensés en 2007 (hors gendarmerie, soit 17 % des effectifs), ce qui a été réalisé. Les économies
sur la masse salariale ont été obérées par un renforcement de la part de l'encadrement dans les effectifs aussi bien civils que militaires depuis 2008, passant de 14,59 % en 2008 à 15,90 % en
2011. "La répartition des effectifs du ministère de la Défense traduit un taux d'encadrement élevé avec un officier pour six sous-officiers et militaires du rang et un cadre A pour huit agents de
catégorie B et C", explique le rapport. Ainsi nous nous trouvons avec une armée moins nombreuse, mais plus dispendieuse.
Deuxièmement, selon M Cabirol de la Tribune : «La cour des comptes évalue entre 4,1
et 6,4 milliards d'euros les ressources budgétaires manquantes pour le budget de la Défense à fin 2013. Et entre 15 et 20 milliards à fin 2020. Fin 2011, elle avait déjà identifié un écart de 1,9
milliard sur la période 2009-2011 par rapport à la trajectoire de la loi de programmation militaire ». Ce manque va impacter les investissements nécessaires et réduire les possibilités
opérationnelles de nos armées dans le monde.
Au-delà, ce sont nos entreprises qui vont souffrir du défaut de commandes et par la même
l’emploi en France.
La question qui mérite d’être posée est de savoir si nous devons conserver notre armée, alors
même que nous sommes dans l’Europe et que nous avons regagné l’OTAN. En avons-nous les moyens ? Ne serait-il pas plus judicieux de s’orienter vers une défense européenne plus efficace et
moins chère ?
A vous de choisir et à bon entendeur salut
Published by Jacky GUILLAUME
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dans
Sécurité
14 septembre 2010
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07:21
Tout cet été les médias nous ont parlé de sécurité. Les agressions sont en hausse, et même si les crimes et délits sont stables le
citoyen lambda se sent en insécurité. Rappelons tout d’abord que la sécurité n’existe pas à l’état naturel et qu’il est nécessaire qu’une relation de
confiance entre les citoyens s’établisse pour qu’elle existe. Comme cette relation est rarement spontanée la sécurité repose sur la police et la justice.
Plus la cohésion sociale est faible et plus le sentiment d’insécurité est grand et plus on a tendance à s’appuyer sur des forces de
sécurité. D’après les statistiques le sentiment d’insécurité serait actuellement très important d’où toutes ses interventions qui ont eu lieu.
Mais la première question qu’il faut se poser est celle de l’efficacité des forces de l’ordre. Comme toujours en la matière il ya deux
façons de voir le problème. Pour certains toujours les mêmes, c’est un problème d’effectifs et de moyens mais il faut aussi s’intéresser à la compétence et là de nombreux exemples témoignent
d’une formation pour le moins inadaptée. Dans le courant de l’été plusieurs affaires ont démontré l’incompétence des forces de l’ordre à sécuriser une scène de crime, où à procéder à des
enquêtes de voisinage pour établir l’identité d’un individu.
C’est pourquoi je pense que la formation devrait être améliorée. Doit elle s’adresser à tous les agents ? Ce n’est pas forcé. Il y a
dans la police des agents qui peuvent se cantonner à la sécurité sur la voie publique, sécurité des biens et des personnes, et sécurité routière essentiellement et pour lesquels la formation
pourrait être spécifique et les agents chargés de conduire les enquêtes qui devraient avoir une formation plus étendue notamment en matière scientifique et juridique.
Les agents de terrain et nous l’avons déjà dit pourraient être indistinctement des agents de la police municipale ou nationale sous
réserve d’une formation identique et de responsabilités identiques.
Cette séparation des genres améliorerait les résultats des enquêtes mais n’éviterait ni les
délits ni leur récidive. Pour éviter les délits il faut rétablir la cohésion sociale c'est-à-dire le vouloir vivre ensemble qui ne relève pas de l’enseignement mais de l’éducation. Pour éviter
les récidives il faut prononcer des peines dissuasives et les faire appliquer. Il faut aussi des moyens de réinsertions adaptés .
Pour résoudre ces deux problèmes il faudra une volonté et du temps mais c’est une autre histoire que je vous conterai un autre jour pour
l’heure, demandons une meilleure formation de nos enquêteurs. Ce sera un premier pas. Il évitera bien des errements dans les enquêtes.
Published by Jacky GUILLAUME
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dans
Sécurité
1 juin 2010
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09:44
La mort tragique d’Aurélie Fouquet a ému toute la
France et mobilisé les médias et les politiques. Au-delà des faits cette agression pose deux problèmes, un problème de fond, celui de la délinquance et un problème de forme concernant
l’organisation des services de police.
Les délinquants sont de plus en plus jeunes et de plus en plus violents et les exemples
en la matière sont nombreux, qu’il s’agisse de ce couple qui a été cambriolé et dont la femme a été violée, ou encore de cette attaque d’un bar tabac en campagne qui s’est soldé par un mort pour
une recette de moins de cent euros. Cette violence gratuite pose certes le problème de sa genèse et de sa prévention mais aussi celui de sa répression car aujourd’hui tout se passe comme si les
fauteurs de troubles tenaient deux types de raisonnements, soit ils estiment la police inefficace et qu’ils ne risquent rien en commettant un délit soit ils estiment que la justice est inopérante
et qu’il seront condamnés à des peines symboliques si ils sont attrapés. Ce manque de respect des institutions tient au fait que celles-ci manquent de coordination et aussi je le concède de
moyens. La sécurité qui est une des missions fondamentales de l’état serait mieux assurée en regroupant sous une direction unique ces deux
entités.
Le problème de l’organisation des polices est lui aussi posé. Il existe en France
plusieurs forces de sécurité, la police nationale forte de 125 000 fonctionnaires répartis en 6 directions et dépendant du ministère de l’intérieur, la gendarmerie nationale avec un effectif
un peu plus faible dépendant du ministère des armées et la police municipale forte de 20 000 membres dépendant des municipalités. La encore on notera la disparité des commandements, mais aussi la
disparité des formations et des missions. Si la police nationale et la gendarmerie ont en gros les mêmes missions à savoir la sécurité routière, la police judiciaire, l’ordre public et la
sécurité générale et internationale, la police municipale n’a que deux rôles, appliquer les décrets municipaux et organiser la sécurité routière en ville. Cette distinction est toute théorique
car comment apprécier à priori la dangerosité d’une situation. Dans le cas d’Aurélie, si elle avait pressenti le caractère dangereux du contrôle routier que pouvait elle faire ? Appeler la
police nationale ou se retirer ?
C’est pourquoi il devrait y avoir, a formation équivalente complémentarité des services.
Cette complémentarité s’exercerait sous une direction commune et avec des moyens communs. Les municipalités verseraient à cette structure une contribution financière qui correspondrait à
l’activité municipale car ce n’est pas en dotant les municipaux de teasers qu’ils seront moins pris pour cibles.
Ainsi une double réforme parait nécessaire, un regroupement des forces de police assorti d’une formation adéquate ce qui améliorerait son efficacité sans en augmenter les coûts, et dans un avenir
plus lointain un regroupement des forces de sécurité et de la justice sous une même direction ministérielle.
Published by Jacky GUILLAUME
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dans
Sécurité