Lorsqu’on parle de compétitivité, on entend essentiellement parler du coût des salaires. La compétitivité ne se réduit pas à cela.
Il y a, d’abord, la compétitivité du produit. Pour faire simple, plus un produit est de haute technologie, moins le coût du travail
intervient. Un exemple : l’I Phone dont le prix est élevé, mais que tout le monde s’arrache.
Il y a, ensuite, le processus de fabrication. Fabriquer un produit dans une usine moderne est plus simple, plus rapide, en un mot plus
rentable. Un exemple : les aciéries qui ont été fermées, car obsolètes et non rentables.
Enfin, il ya les salaires. Le salaire direct n’est pas en cause. Il est même sous évalué. Ce qui le plombe, se sont les charges sociales
patronales et salariales.
Pour regagner de la compétitivité, on peut :
Aider à la recherche et au développement. Les moyens sont nombreux, mais il faut quelques années pour voir leur efficacité.
Aider à la modernisation des entreprises par le biais, par exemple, de prêts à taux réduits ou d’exonérations fiscales. Ces mesures sont plus
rapides que les précédentes, elles sont faciles à mettre en œuvre et à contrôler.
Enfin, il y a la réduction des charges sociales compensables par la TVA. C’est une mesure facile à gérer et dont l’action est immédiate sur la
consommation. Un point de TVA équivaut à 6,5 milliards d’euros, or, pour être efficace, la mesure devrait s’établir à 4 ou 5 points de TVA. Le gouvernement en propose au mieux 2,5 ce qui est
insuffisant.
Le pacte de compétitivité est, on le voit, partiel et insuffisant. Nul doute qu’il faudra remettre la copie en chantier. Le choix sera alors
simple, compléter le dispositif et augmenter nettement la TVA, ou réduire le budget social qui représente 57% du budget de la nation.
A bon entendeur salut !!