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11 mai 2020 1 11 /05 /mai /2020 09:41

Comment relier l’économie et le social si ce n’est par le biais du PIB qui demeure l’élément de référence.

En France le budget de la nation comprend le budget de l’état (291 Mds en 2019) qui est alimenté essentiellement par les impôts et les taxes; le budget social (741 Mds en 2019) alimenté par les prélèvements sociaux et le budget des collectivités (204,4 Mds en 2018) alimenté par les taxes locales.

La dépense publique est en France la plus importante de l’OCDE, avec 56% du PIB en 2018, contre 44,6% pour l’Allemagne, et 37,8% pour les USA.

La France est surtout championne des dépenses sociales. Selon l’OCDE, les dépenses sociales atteignaient 31,2% du PIB en France en 2018, contre 25,1% pour l’Allemagne 18,7% pour les USA, et 17,3% pour le Canada.

 

 Pour augmenter le budget social auquel concourent aussi l’état (52,8Mds en 2018) et les collectivités territoriales qui gèrent l’aide sociale à l’enfance, le RSA, les personnes âgées et l’emploi il faut, si on se place du point de vue de l’état, soit augmenter les taxes locales soit augmenter les prélèvements sociaux.

Il existe cependant deux autres moyens dont on ne parle jamais. Le premier augmenter le PIB, en effet l’augmentation en valeur du PIB augmente par définition l’ensemble des prélèvements, le second diminuer le nombre de chômeurs ce qui améliore les recettes prélevées sur les salaires.

Ce qui amène à une conclusion souvent oubliée en France, c’est la production économique qui alimente le social et non l’inverse
 

 

Dépenses publiques

Dont social

Et services

FRANCE

56%

31,2%

24,8%

ALLEMAGNE

44,6%

25,1%

19,5%

USA

37,8%

18,7%

19,1%

 

Si on analyse maintenant le taux de pauvreté, il s’élève en France à 36,9 %, aux USA à 26,8 %, et en Allemagne à 32,7 % (chiffres OCDE 2017). Il s’agit du taux de pauvreté monétaire à 50 %, c’est-à-dire que 36,9 % de la population française a un revenu inférieur à 50 % du revenu médian soit 867€

La France compense par les dépenses sociales. Les dépenses affectées au chômage, à la pauvreté et à l’exclusion représentent 4,82 % du PIB auxquels on doit ajouter une dotation d’état de 5,9 %.

Ainsi, après redistribution, le taux de pauvreté en France tombe à  8,1 % en 2017, à 10,4 % en Allemagne et à 17,8 % aux USA. La France est donc à la fois un pays qui a un fort taux de pauvreté, largement supérieur à celui des USA, et celui qui compense le plus par la redistribution or nous l’avons vu la redistribution pénalise l’économie.

 

En effet qui alimente le budget social, essentiellement les cotisations sociales prélevées sur les salaires or ces prélèvements constituent un frein à l’expansion des entreprises et une perte du pouvoir d’achat pour les ménages.

Ainsi on peut dire que faute d’augmenter les salaires, ce pour conserver une compétitivité de nos produits à l’international, on augmente la répartition qui ne pèse pas sur l’indice des prix mais sur les entreprises et les ménages.

 

Le social en France, ce sont aussi des réglementations qui se disent protectrices. Par exemple, la législation sur le travail protège le salarié mais est un frein à l’embauche ainsi le chômage en France, et le sous-emploi, sont largement supérieurs à ce qu’ils sont  dans des pays comme la Suisse, ou le Royaume-Uni par exemple, pays moins réglementés.

Dans les services sociaux la réglementation a amené à créer des structures de surveillance et de contrôle, tel l’URSSAF ou la Dirrecte pour ne citer que les plus connus.

Ces structures tatillonnes réduisent les possibilités d’adaptation des entreprises et des associations. En France, on préfère réglementer, cherchant à prévoir toute situation, à encadrer au maximum, travailleurs, entreprises et services sociaux.

Par conséquent, une réglementation fournie n’est pas forcément protectrice socialement. Elle est plus souvent un frein à l’évolution.

Aussi, pour relancer l’économie, il faudra s’interroger sur notre système social, sur la redistribution, et sur la réglementation. Sans tabou, car augmenter les dépenses, ou la réglementation, ne semble pas pertinent si on regarde les faits car, il ne faut surtout pas oublier que l’efficacité économique est la première des protections sociale.

A bon entendeur salut !

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