Devant la stagnation de l’économie, on voit bien la difficulté des politiques pour rétablir un peu de croissance.
Un de ses moteurs est la consommation, mais pour qu’il fonctionne il faut deux choses : la confiance qui incite à dépenser plus et à épargner moins et l’assurance de conserver son pouvoir d’achat. La multiplication des licenciements ruine la confiance et la hausse des prix et des taxes, rogne le pouvoir d’achat.
Le second moteur, c’est les exportations. Plus on exporte, plus il faut produire et plus on doit produire, moins il y a de chômage ; or, aujourd’hui, ce moteur est en panne. Le déficit du commerce extérieur se creuse d’année en année et il devrait atteindre les 70 milliards d’euros cette année. Pour être compétitif à l’exportation, il faut soit offrir des produits novateurs ou indispensables, soit vendre bon marché.
Nous vivons sur des technologies déjà anciennes (avions, mode,) et sur l’agriculture (blé) et nous sommes loin derrière les USA, le Japon ou l’Allemagne en matière d’innovations. Redonner du souffle à nos inventions passe par une meilleure éducation et une motivation à la recherche. Cette restructuration sera forcément longue et couteuse.
Produire des biens courants à bon prix est possible. L’automatisation des chaines de production est un moyen, mais il détruit l’emploi ; or c’est l’emploi qui alimente les caisses de l’état au travers des impôts et des charges sociales.
Réduire le coût des produits peut aussi se faire en réduisant le coût du travail. Réduire les salaires aurait le même effet que l’automatisation et diminuerait en sus la consommation.
Aider les entreprises au travers d’exonérations de charges a été essayé sans succès sur l’emploi. Elles ont amélioré l’outil de travail et pas forcément embauché.
L’aide au produit sous forme de primes ciblées me parait donc la meilleure solution, car elle peut être temporaire, elle permet d’orienter l’économie, elle est facile à contrôler et elle peut être couplée à l’emploi.
Qui voudra faire sienne cette proposition ? Pour l’heure personne. Alors à plus tard et à bon entendeur salut.