Il est des moments où le télescopage des informations laisse perplexe. Ainsi si on met côte à côte le plan de licenciements chez Peugeot et la création d’une usine d’Airbus aux Etats Unis, on est en droit de se poser bien des questions.
La première est de se demander si la filiaire aéronautique est plus porteuse d’avenir que la filiaire automobile. D’après nos experts économiques, il semble que oui.
On peut alors se demander combien de temps cela va durer ? Jusqu'à ce qu’un concurrent performant et moins cher apparaisse sur le marché.
La seconde interrogation est de savoir pourquoi Airbus s’est installé aux USA ? La réponse est pour pouvoir vendre aux américains. En effet, les acheteurs privilégient les productions faites localement au détriment des importations. J’avais cru entendre qu’il existait des règles pour les marchés internationaux, règles définies par l’Organisation Mondiale du Commerce. Il semble qu’il y ait ici aussi des exceptions.
La troisième interrogation consiste à se demander ce que vont devenir les autres constructeurs automobiles. Renault a largement délocalisé ce qui lui assure encore des marges de manœuvre mais pour combien de temps ? A-t-on prévu quelque chose pour y pallier ?
La quatrième question que l’on peut se poser, bien que très incorrecte, est le montant des aides dont a bénéficié notre constructeur national pour se délocaliser ? On me répondra que la question n’est pas là et que je fais du mauvais esprit. Je sais, j’y suis habitué.
Enfin, mais je sais que cela est d’une naïveté extrême, n’aurait-il pas été plus judicieux de construire l’usine Airbus en France et d’y faire travailler les employés de Peugeot ? Vous me trouverez encore mille bonnes raisons pour esquiver le débat mais …
A bon entendeur salut.